Série
Travail de recherche
Ma préoccupation de l’époque reste, avant tout une quête de création, la maîtrise de la forme : une main, un visage, tourner inlassablement autour du corps, observer, reproduire, utiliser les bases acquises aux beaux arts et avancer par delà les cours. Continuer d’apprendre pour répondre aux questions techniques de mes élèves m’a beaucoup aidé pour me dépasser.
J’ai également fait 2 ans de copie de tableau dans un cours utilisant les techniques classiques pour mobiliser toute ma concentration aux détails qui constituent une œuvre, que ce soit les couches successives de couleurs, les plans, la perspective, les volumes. Ce temps parfois vécu comme difficile car très ralenti, on doit attendre le séchage avant la seconde couche, a opéré en moi un changement profond, quand à mon approche sur l’énergie utilisée pour réaliser mes sculptures. J’étais prête à appréhender les choses autrement.
Mon travail de cette époque n’avait pas à mes yeux de démarche singulière, ni de message précis. Pourtant, dans les creux et les vides, je voulais permettre aux spectateurs de projeter quelque chose de personnel, car ce partage me préoccupait déjà même si les creux vont s’entrecroiser de pièces qui parfois s’empilent, comme l’homme qui pense ou la première version de victoire, mais ces œuvres ne s’emboîtent pas encore.